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Mon Histoire
Mars 2005
J’ai quarante ans. Je suis à présent mère de trois merveilleux enfants, deux garçons, et une fille, j’ai emménagé dans la Marne depuis un an, près de ma famille.
Un cheminement riche d’expériences quelquefois bien difficiles, durant lesquelles j’ai été formée à «l'école de la vie».
Ma journée se termine de la façon la plus classique, rien de particulier ne s’est passé, la maison est silencieuse, les enfants sont couchés, et dorment depuis longtemps.
Lorsque en plein milieu de la nuit, je suis tout doucement réveillée par ces mots : «Prie! S'il te plait, Prie !».
Ils résonnent dans mon cœur et ma tête, mais je résiste, je me dis que j’ai du faire un rêve dont je suis restée imprégnée, cela va surement passer, je n’allume pas la lumière, je ne bouge pas, je vais me rendormir c’est évident !
Cette demande, si claire, si impérieuse ne cesse pas, énoncée avec une extrême douceur, et en même temps c’est comme si l’ont m’intimait l'ordre de prier.
Cette phrase tourne dans ma tête et dans mon cœur, «Prie! S'il te plait, prie» sans cesse sans relâche, patiemment, c’est un ordre d'Amour qui se répète en boucle et finalement il m’est impossible de résister plus longtemps.
Je sais, je sens clairement qu’il ne me sera pas possible de me rendormir avant d’avoir prié et bien que ne sachant pas trop dans quel sens orienter ma prière je m’assoie sur mon lit, et me remémore le Notre Père et le Je vous salue Marie de mon enfance non sans quelques erreurs au début, mais j’en retrouve finalement les mots au bout de quelques minutes.Petit a petit je prends doucement conscience que l’enfant, la petite fille que j’étais, émerge a nouveau de mon cœur, mes souvenirs me ramènent à mes prières et tout naturellement, je m’y replonge avec délectation, je retrouve cette innocence, cette douceur enfantine, je la retrouve en moi, intacte, comme si rien de tout ce que j’ai vécu, aucune des épreuves au font ne pouvait altérer cette relation si particulière que j’avais a l’époque avec Lui, avec celui que j’appelais « mon petit Jésus ».
Je vais me rendormir très doucement dans les mots de mes prières, je suis une enfant qui prie un Dieu à qui elle n’a plus parlé depuis trente ans, cela fait si longtemps... et surtout pourquoi aujourd’hui ?
Mais je suis encore bien loin de tout comprendre de ce qui est en train de se préparer pour moi ...
Mon fidèle réveil sonne, il est six heures du matin, je descends et prépare mon café tranquillement, les enfants vont descendre, je prépare la table, j’allume la radio, et c’est là que j’entends LA NOUVELLE qui va bouleverser toute ma vie.
Les élans pieux et fervents de ma petite enfance sont bien loin, désormais, l'adulte « mûre et forte » de son expérience de la vie, n'a plus rien à voir avec la petite fille du passé, la Foi en général, et moins encore avec l’Église Catholique, malgré les évènements troublants de la nuit …
Et pourtant ce matin là, je ne peux que m’effondrer dans ce chagrin qui ne me quittera que douze jours plus tard.
Nous sommes le 23 mars 2005, il est 7 heures du matin,
« Le Pape Jean Paul II agonise ! », quoi ? il quoi ? les larmes coulent sur mes joues, je m’assoie bouleversée, non il ne peut pas mourir !!!! et pourtant ….
Onze jours plus tard « naitra » au ciel le Pape Jean Paul II, après une lente et terrible agonie qui mettra le monde entier en émoi.
Au fil des jours, je vois à la télévision, j’entends à la radio, tous les croyants de la terre, toutes les religions, ou presque, lui rendre hommage.
Le 02 Avril 2005 à 21 h 37
«Le Pape Jean Paul II vient de décéder »
En entendant cette nouvelle je suis submergée par le chagrin, comme si j’avais perdu un membre de ma famille, je ne comprends plus rien, j’éclate en sanglots, mais qu’est ce qui m’arrive ? Pourquoi ce chagrin ? Je ne connaissais que peu ce Pape, je ne vais plus a l’église depuis des lustres, ce chagrin ! Je m’effondre intérieurement, mais qu’est ce qui m’arrive, et surtout pourquoi ?
Les larmes coulent, je m’assoie et je pleure, je suis inconsolable.
Les derniers Onze jours... et onze nuits que je viens de vivre se terminent ce jour là. Onze nuits, durant lesquelles je serais réveillée de la même façon que la première fois, pour prier, à la même heure, deux heures du matin. Je prierais le jour et la nuit pour ce Pape, pour cette peine ressentie par des millions de croyants, pour cette peine que je ressens en moi sans la comprendre vraiment et bien que ne saisissant toujours pas ce que je suis en train de vivre, je sais à présent le pourquoi de cet « ordre d'amour ».
Le Pape se meurt dans un lent et douloureux chemin de croix accompagnée par les prières de millions de fidèles dont je fais partie, je l’ai compris et accepté malgré toutes mes réticences du début.
Cependant tout au long de cette période et tandis que je continue à pleurer et à prier chaque jour avec abondance sans pouvoir résister a ce besoin profond et plusieurs heures durant, je sens mon cœur se transformer, comme si après avoir du être une amazone, une guerrière, face a la pauvreté, au chômage, a un terrible divorce, aux galères, (et que Coluche et tous ceux qui continuent son œuvre soient bénis) et bien c’est comme si on me proposait, comme si je revenais enfin à mon amour pour les autres, cette douceur profonde de l’enfant que j’étais. Je sens au plus profond de moi-même que quelque chose d’important se passe pour moi et tout doucement j’accepte de me laisser emmener par ce quelque chose de si spécial, et a la fois je n’ai pas de peur, en fait j’ai l’impression de retrouver mes impressions d’enfant, lorsque je me sentais "à la maison".
Je prie, je travaille, je suis assistante maternelle dans un petit village de la Marne, et c’est le septième des onze jours alors que je reviens tranquillement de l’école ou j’ai déposé les petits dont j’ai la garde, et sans que rien ne me laisse présager de ce qui allait se passer que ma première expérience va avoir lieu.
Je marche et j’aperçois au loin ma petite voisine, une dame d’un âge plus que certain et à ma plus grande stupéfaction je me rends compte au fur et à mesure que nous nous rapprochons l’une de l’autre que je distingue comme par « transparence » ses organes dont certains sont en surbrillance ce qui m’indique qu’ils sont malades.
Ma seule envie est de poser la main sur son épaule pour la rassurer, de la prendre dans mes bras et de la réconforter!!!!
Ce que je me garde bien de faire vous vous en doutez mais là j’avoue que je me dis que sur ce coup là il serait judicieux de demander conseil a une amie psychologue !!!!
Le choc intérieur que je ressens est prodigieux, je n’y comprends rien encore une fois, par ailleurs, j’ai l’impression de porter en moi la réponse aux questions quelles qu’elles soient je me rends compte que cela est impossible mais malgré mon inquiétude je me sens transportée, je me sens bien, apaisée et en sécurité. Et ce sont des rêves toute éveillée, des visions de lieux, d’évènements oups ...
Dans ces moments là, des personnes totalement inconnues m’apparaissent, et se mettent à me parler.
Une voix intérieure me rassure pourtant à chaque instant de doute, comme si un Ange était en permanence à mes cotés afin que je puisse continuer en confiance ce chemin, le chemin de cet Appel auquel je répondrais de toutes mes forces et avec toute mon âme et jusqu'à la dernière seconde de cette vie extraordinaire qu’Il m’a confiée.
Est-ce une Folie ?... Je suis mère de famille, qui plus est, seule avec mes trois enfants, heureusement entourée de ma famille aimante.
Oui c’est une folie mais elle me fait rejoindre la partie de moi que j’aime le plus, la partie de moi qui aime Dieu.
Je fais donc part de mes inquiétudes sur mon équilibre mental à une amie psychologue qui me rassure tout en me conseillant de la rappeler pour lui donner de mes nouvelles afin de voir l’évolution de cette situation.
Et c’est un vieil ami, Erwan qui me donnera une explication qui me rassurera un peu.
Il m’explique que lorsqu'un individu est exposé à un trop plein de souffrances, de stress, de traumatismes, celui-ci va alors chercher quelquefois à l'intérieur de lui même, l'énergie nécessaire pour traverser les épreuves et même si cette énergie était restée jusque là bien enfouie, et très souvent ignorée de lui, a cet instant ultime, cet instant ou la clé sera tournée dans la serrure, cette énergie, elle, jaillira, tel un joyau caché, brutalement mis à jour.
J’aurais donc « survécu » à toutes ces épreuves au travers d’une énergie enfouie et retrouvée soudainement, après sept années de travail psychothérapeutique …… pour vivre cet Appel ?
Certes, en ce qui me concerne, cette énergie là aura prit forme sous un aspect des plus inattendus...
Le onzième jour, le monde apprendra le décès de celui que les médias qualifient de Saint Homme.
Onzième jour, au cours duquel je ressens toujours, et d'autant plus, ce chagrin intense, je prie et pleure, et finis par m’endormir.
Mais cette nuit là, pas de réveil a deux heures du matin pas de prière, mais un rêve, un rêve très impressionnant.
Je me retrouve transportée dans une lumineuse et sublime cathédrale dont les dimensions et le gigantisme n'ont rien d'humain, les colonnes semblent se perdre dans le ciel, il y fait doux et bon, pas de banc pour s’asseoir, je marche vers l’autel avec des centaines d’autres personnes sur l’allée centrale pour aller recevoir l’Eucharistie, j’assiste à une messe donnée par le Pape Jean Paul II qui distribue a chacun le Corps du Christ !!!!
Lorsque vient mon tour, je reçois cette Eucharistie avec une émotion qui me fait tressaillir puis le Pape Jean Paul II me prend tout doucement les mains et s'adresse alors à moi « Ne vous inquiétez pas, vous êtes une Papesse. » !!!!
A mon réveil, le chagrin a disparu, totalement, je sais que ma vie ne sera plus jamais la même, je le sais c’est tout, une gravité s’est installée en moi en même temps qu’une sérénité, un sens des responsabilités que je ne connais pas, mais alors restent les questions, le besoin de prier, reste à se mettre en route pour comprendre ce qui vient d’arriver, ce qui vient de m’arriver, une papesse !!!! Quoi ? Je suis bouleversée profondément bouleversée !!! Et je n’y comprends rien, mais rien de RIEN….
LE 13ème JOUR
La rencontre qui va tout bouleverser.
Séverine, me donne a garder ses deux enfants, nous avons la même manière de voir la vie nous devenons vite des amies.
Et je vais parler a Séverine de cette période des « onze jours », cette période où je vais vivre un véritable tourbillon d’évènements incompréhensibles.
Sans jamais douter de ce que je lui explique de mon expérience durant ces journées de prières et d’émotions si profondes, Séverine me met en contact avec sa sœur, Stéphanie qui est Maitre Feng-shui, et « guérisseuse » et me propose de demander un rendez vous téléphonique avec cette dernière pour qu’elle m’éclaire sur ce que j’ai vécu durant ces jours si particuliers, et c’est avec plaisir que j’accepte .
Le soir même Séverine me propose de rappeler sa sœur avec le message suivant « ne vous inquiétez pas c’est normal ! »
« Normal » n’était pas forcément le mot qui me venait à l’esprit mais bon ! Il me fallait comprendre.
Le soir même j’appelle donc Stéphanie et j’ai au téléphone une femme d’une gentillesse et d’une douceur exceptionnelle, je me sens immédiatement en confiance sans comprendre pourquoi et lorsque la jeune femme me demande ma date de naissance, je coopère malgré ma crainte qu’il ne s’agisse de numérologie.
C’est alors qu’elle commence à me donner des âges auxquels d’après elle j’aurais vécu des traumatismes !!!
A mon immense (le mot est faible) étonnement tous les âges qu’elle me cite sont en effet des passages difficiles pour moi, et au fur et a mesure je me sens de plus en plus troublée jusqu’au moment ou elle m’annonce tranquillement « vous avez vécu un évènement dont vous n’avez jamais parlé a personne ! »
Ah ? Oui surement me dis je ! Sans évidement avoir la moindre idée de ce qui allait suivre
« Vous aviez quatre ans » me dit-elle !
Ah ? Personne ne peut savoir cela !
Comment peut-elle savoir cela ? Car le souvenir qui remonte a ma mémoire est celui ou La Sainte Vierge m’est apparue et ça personne, jamais personne, n’a su que cela m’était arrivé, je priais dans mon lit comme tous les soirs et j’ai vu son visage près du mien et je m’en souviens comme si c’était hier soir, mais encore une fois jamais je n’en ai parlé a personne, « vous avez eue une apparition » me dit elle !!
Comment le sait-elle ?!!!!! Je suis abasourdie !!!!!
Qui était cette femme a l’autre bout du fil, capable d’entrer dans ce secret gardé par mon âme ? Je n’en savais rien et pourtant je ne pouvais douter de ce qu’elle disait à présent, émue, étonnée ….
Comment cela était il possible ? De son coté Stéphanie continuait à me parler tranquillement jusqu’au moment ou elle m’explique que dans mon cas il allait falloir continuer « un peu plus loin » !
Euh Oui c'est-à-dire ? Rétorquais je, eh bien nous allons remonter dans vos vies antérieures ! me dit-elle ! Ah bon ! J’étais profondément émue mais dans une confiance profonde, j’écoutais donc attentivement ce qu’elle me disait.
Je ne pouvais évidement rattacher a aucun souvenir ce qu’elle me donnait comme information !! Cela faisait partie d’un passé auquel je n’avais plus accès, d’après moi en tout cas !Une vie par ci une vie par là ok bon l’histoire était jolie mais totalement invérifiable jusqu’au moment ou Stéphanie me dit qu'en 434 après J.C, j’étais religieuse dans un couvent.
C'est à l'évocation de ce moment là, que je ressens quelque chose se serrer dans mon cœur, comme un chagrin, un écho lointain, l’émotion se fait de plus en plus forte tandis qu’elle me parle de cette vie de religieuse et elle m’annonce
« Vous vous trouviez avec celle qui fut appelée plus tard Sainte Thérèse de Lisieux », « Et lorsque Thérèse est décédée, vous avez déposé votre bible et votre chapelet, et vous avez quitté les ordres »...
La boule que j avais dans la gorge, ce chagrin que je retiens me submerge et a ce moment là la seule chose que je sache intimement est que cela est juste, vrai.
Je tremble, hoquète, des larmes, un flot de larmes et Stéphanie me dit que cette « future Thérèse de Lisieux », avant de mourir, m’a fait le don qu’elle avait reçue de Marie... «le don de guérir».
Par la suite, lorsque le trop plein d'émotion aura fait place à la réflexion, je réaliserais que la Sainte devant laquelle je me suis agenouillée et que je croyais être la vierge était en fait Thérèse de Lisieux, mes enfants eux aussi auront le même réflexe sans jamais avoir eue d’éducation religieuse.
Les évènements vont petit a petit prendre un sens dans ma vie, comme ce prénom qui est mon second prénom Marie Thérèse.
A la fin de ce premier contact Stéphanie me dit le plus tranquillement du monde « vous n’avez aucune idée de votre foi, dorénavant tout ce que vous demanderez a Dieu il vous l’accordera » alors avec un humour de guerrière j’entends cette petite voix a l’intérieur de moi, malgré les larmes a peine séchées, « mais bien sur il n’a que ça a faire d’ailleurs !!» parce que a ce moment là je ne souhaite plus rien, juste me remettre de cette conversation, comprendre ce qui vient de m’arriver.
Le lendemain matin après m’être remise de mes émotions je me lève avec cette phrase « tout ce que vous demanderez ….. » et je me dis que je ne risque rien à demander, alors je me mets à parler a Dieu et lui dit « Mon Dieu, il parait que tout ce que je te demanderais tu me l’accorderas, je ne sais pas pourquoi mais c’est Stéphanie qui me l’a dit alors s’il te plait donne moi une maison dans le village de ma famille » !!!
À ce moment là je ne crois pas une seule seconde que cela puisse être vrai !!!
Je suis convaincue qu’il ne se passera évidement ! Rien du tout !!!!
Le lendemain: coup de fil de ma petite sœur, un problème de voiture, je la rejoins …
Arrivée sur les lieux, et tout en conversant avec le garagiste, j apprends que celui-ci fait partie - comme par un heureux hasard - du conseil Municipal, ma petite sœur lui demande d'un ton badin s'il ne connaîtrait pas une maison à louer.
Il ne cache pas son étonnement, en répondant qu'il est pour le moins curieux qu'elle lui pose cette question, puisque pas plus tard que la veille, au conseil municipal, ils ont justement parlé d'une maison, « frappée d'alignement », et qui, par conséquent, allait être démolie dans dix ans et qu'il serait utile de remettre en location, vu que ladite démolition ne devait pas intervenir avant... un certain temps
On imagine aisément la suite... *
Mais l'anecdote ne devait pas s'arrêter là. Car, non seulement la maison me convient mais de plus le prix du loyer est exactement celui que je verse dans l’autre maison et de plus, quelle n'est pas ma stupéfaction, en y découvrant une cuve de fioul pleine!!!
Je signe bien évidement tous les papiers nécessaires et lorsque je lis l’adresse je suis très émue, 1 Rue de l’Église !!!
En même temps je me dis que c’est le hasard, mais si !! vous savez bien !!!, le manteau que revêt Dieu quand il veut rester incognito….
De fait, il m’en faudra plus, pour convenir que oui, quelque chose se passe, tout de même! Mais ayant déménagé me voici donc installée près des miens sans emploi certes, pour l’instant en tout cas, mais vraiment heureuse.
Au bout de quelques semaines, je finis par me dire que je devrais peut être aller « remercier Dieu » de ce merveilleux cadeau qu’il m’a fait, et malgré mes réticences vis-à-vis de l’Église catholique je finis par me décider a suivre une messe ce jour là.
J’entre dans l’Église, timidement, je ne connais personne, il y a peu de monde et des personnes très âgées pour la plupart, sur ma droite une petite table avec les calendriers de Messes et le journal de la Paroisse « Sainte Thérèse du Mont d'Ores ».
Je suis bouleversée !!! Émue !!!! Reconnaissante !!!! et j’ai peur, tout en même temps se bouscule dans ma tète, et c'est comme si d'un coup, la petite fille que j'avais été, avait retrouvé Dieu, mais toute seule.
Comme celle que j'étais quand j'étais petite. Je retrouvais quelque chose de moi que j'avais perdu à l'intérieur de moi, ou tout du moins c'est ce que je croyais.
La Paroisse de St Thérèse du Mont d’Ores compte trois villages dans la Marne, dont celui ou Il m’a emmenée !
Je décide de retrouver un emploi, la situation devient quelque peu urgente, je décide donc de me rendre a Reims et j’entre dans un magasin de restauration de portes et fenêtre, le premier magasin que je trouve sur ma route
«Mais vraiment: le premier ! »
Un homme, très gentil, vient m’accueillir, me demandant si j’ai besoin de portes, ou de fenêtres, puisque c'est précisément ce que propose ce commerce.
«Non, non Monsieur mais par contre j'ai besoin de travail » lui répondis je.
Il me regarde un instant et me propose de rentrer dans son bureau « Avez-vous un curriculum, Madame ? » me demande t’il
« Non désolée Monsieur, je n’y ai pas pensé, j’ai vraiment besoin d’un emploi et si vous le voulez dès demain je vous en fournirais un, vous pouvez compter sur moi », peut être a t il besoin d’une femme de ménage pour le magasin ?
« Ce n’est pas grave, me dit il, prenez ce catalogue et dans dix minutes, vendez moi une porte !» Hein ? Vendre une porte ? Ah ok ! Je n’ai rien à perdre de toute façon alors j’attrape le catalogue je n’y connais rien, et pourtant dix minutes après je vais la lui vendre sa porte !
Une fois mon sketch de vendeuse de porte terminé, ce très grand Monsieur me dit « signez ici, vous commencez Lundi, attendez moi ici ok ? » Je n’ai pas le temps de répondre, je le vois sortir du bureau et du magasin, et cinq minutes plus tard il revient avec une enveloppe contenant 500 euros !!! Il me tend l’enveloppe, je le regarde étonnée et il me dit
« c’est une avance sur votre mois, allez vous acheter une belle tenue pour travailler, faites les courses pour les enfants, le plein de la voiture, a Lundi 9 heures, Madame!!! »
Il me serre la main et je sors avec tout cet argent pour aller faire des courses comme il me l’a dit.
Un ange. Cet homme là est un ange, où je ne m'y connais pas!
Je ne comprends rien a ce qui m’arrive, je suis étonnée, émue, reconnaissante, heureuse, toutes les émotions me traversent, mais qu’est ce qui est en train d’arriver a ma vie ? C’est inouï !!!
Lundi / 9 heures au travail , je sais bien que je ne suis pas une vendeuse mais là ou réside l'originalité de la chose c’est que lors de mes visites chez de potentiels acheteurs, je ne tombe que... sur des gens malades !
Comme si ma présence devait être nécessaire, là, dans l'instant. Je me souviens notamment de cette petite fille atteinte d’un angiome lui prenant la moitié du visage et avec qui j’ai joué pendant une heure, de toutes ces personnes qui me racontaient leurs maladies et que j’encourageais à garder espoir, comment aurais je pu leur vendre quelque chose ?
Je ne venais pas pour ça et mon directeur je crois l’avait compris car il décide de me proposer de sortir en duo avec un jeune commercial avec qui je m’entends merveilleusement bien et nous ferons ce jour là une vente spectaculaire, atteignant une somme jamais obtenue jusque là dans l'équipe! Cette aventure là durera une année entière mais 3000 kilomètres par mois, des horaires de cadre supérieur, je suis fatiguée, il me faut un autre boulot, mon chemin sera passé par là mais avec quel bonheur !!!!
Quelques semaines après la fin de cette activité je reçois l’appel d’une amie vivant dans l’Aude et qui me propose un emploi.
Beaucoup d’évènements sont à présent totalement dépendant de ma démarche spirituelle et au vue des évènements exceptionnels ayant déjà transformé ma vie, je ne suis pas loin de considérer que c'est là un appel Divin.
D'autant que je termine justement une prière ou je demande a Dieu «qu’attends-Tu de moi, Seigneur?»
Un peu désorientée et bouleversée a l’idée de quitter la Marne et suite aux nombreux questionnements qui sont les miens depuis la période des « onze jours » je me tourne vers un prêtre, le Père Arnaud qui me sera d'une aide précieuse, et avec lequel, je nouerais des liens très chaleureux, tout autant qu'importants pour ma compréhension des évènements, et par là même, mes premiers pas vers le chemin de vie qui petit a petit devient le mien.
Un jour en me rendant chez lui je suis prise d’une envie irrépressible d’emmener de l’argent, je suis cette intuition et je découvre qu’en fait le Père qui rentre alors d’un voyage en Pologne, m’a rapportée un cadeau. Il s'agit d'un crucifix Orthodoxe sculpté à la main.
Un objet sanctifié qui me suivra toute ma vie, le Père Arnaud connaissant mon attachement au Pape Polonais Jean Paul II a utilisé son dernier argent pour me ramener ce cadeau, si lourd de sens pour moi.
Je comprends alors, en lui tendant cet argent qu'On m’ avait demandé de prendre de quoi échanger avec ce merveilleux cadeau qu’il me fit ce jour là, et qu’en me remettant ce crucifix avec le visage peint du Christ on vient de me donner mon bâton de pèlerin, ma feuille de route …
Alors que je repars de chez le Père, j’entends « trois fois » et je constaterais par la suite que effectivement je ne le verrais que trois fois car ensuite, aura lieu mon départ pour l'Aude.
Je prie beaucoup, je vais à la messe dès que je le peux et demande a Dieu si vraiment je dois partir dans l’Aude, dois je vraiment ? Que vais-je faire là bas, qu’est ce qui m’attend ?
Je suis submergée par mes peurs, de plus je quitte toute ma famille !!! C’est le 09 juillet 2006 que Dieu me répond. Durant la messe les textes lus sont édifiants.
Tout d’abord se fut
La lecture de la seconde lettre de Saint Paul Apôtre au Corinthien
Frères les révélations que j’ai reçues sont tellement exceptionnelles que pour m’empêcher de me surestimer, j’ai dans ma chair une écharde… Mais il m’a déclaré « Ma grâce te suffit, ma puissance donne toute sa mesure dans la faiblesse »…
C’est pourquoi j’accepte de grand cœur pour le Christ les faiblesses, les insultes, les contraintes, les persécutions et les situations angoissantes, car lorsque je suis faible c’est alors que je suis fort ».
Puis
L Evangile de Jésus Christ selon Saint Marc
Jésus est parti pour son pays….. Jésus leur dit « un prophète n’est méprisé que dans son pays, sa famille et sa propre maison »
Et pour terminer
La lecture du livre d’Ézéchiel
L’esprit vint en moi, il me fit mettre debout et j’entendis le Seigneur qui me parlait ainsi « Fils d’homme, je t’envoie vers les fils d’Israël, vers ce peuple de rebelles qui s’est révolté conte moi. Jusqu'à ce jour eux et leurs pères se sont soulevés contre moi et les fils ont le visage dur, et le cœur obstiné. C’est à eux que je t’envoie et tu leurs diras « ainsi parle le Seigneur Dieu… Alors qu’ils écoutent ou qu’ils s’y refusent car c’est une engeance de rebelles ils sauront qu’il y a un prophète milieu d’eux »
Dieu m’en est témoin, en sortant de cette messe, je savais que je partais, je sautais du haut d’une paroi vertigineuse pour atterrir là ou Il voulait que je sois.
Le Seigneur avait mis près de moi un prêtre qui comprenait ce que je vivais et qui m’expliquera que les larmes que je verse à chaque fois que j’entre dans une église constituent autant de prières, et qu'on appelle cela un « charisme ». Tout en me rassurant sur la normalité de la chose, vu le contexte, et sans jamais aucunement mettre en doute mon vécu, bien au contraire.
Ainsi donc, la décision de partir est prise, je vais quitter ma famille, pour le Seigneur. Beaucoup de choses, en effet se sont mises en place, lors de mon séjour dans la Marne.
C’est le jour du grand départ, à nouveau, le train, qui nous conduira jusqu'à un magnifique petit village des Corbières.
Fidèle à ce qui est à présent devenu un mode de vie, je m’en suis remise au ciel pour trouver une maison sur place. Je n’ai demandé qu'une seule chose dans mes prières, c'est que la maison possède une cheminée. En arrivant sur place, ce n'est pas une cheminée qui m’attendra, mais deux! L'une dans le salon, et l'autre dans la cuisine.
Une cheminée, j’ai une cheminée !!!!! , bon alors avec les enfants nous décidons que même si il ne fait pas froid nous allons faire un feu et je commence a chercher sous la cheminée ce dont j’ai besoin pour faire une belle flambée ! J’extirpe pour se faire, du dessous de la cheminée, tout un paquet de journaux, que je commence à déchirer.
En regardant machinalement ce que je fais soudainement je me rends compte que tous, absolument TOUS, traitent d'un même sujet... le décès du pape Jean Paul II! Il y a là pratiquement tous les exemplaires de journaux régionaux ou nationaux et nous sommes là en septembre de l’année 2006 !!!!
Je remercie le ciel de ce signe supplémentaire a ma venue dans cette région, j’ai un toit pour nous abriter, un travail qui m'attend, tout semble en place.
J’entre donc en poste dans la société pour laquelle j’ai emménagé dans cette région, mais je vais très vite me rendre compte que quelque chose de grave se passe et qui deviendra vite problématique.
Je perdrais cet emploi à peine trois semaines après mon arrivée
Et un désir ne me quitte pas, celui de faire ma première communion.
Pour l'heure, sans emploi je sais bien que tôt ou tard le besoin d'argent se fera sentir. D'autant que j’ai du emprunter 3000€ en prévision des remboursements prévus par l'ANPE pour avoir accepté un nouvel emploi très loin, afin de régler les frais de déménagements, de train, de bail pour la maison.
Les questionnements et le doute commencent alors à m’envahir.
Mais je me refuse à appeler ma famille au secours, la peine engendrée par notre départ est toujours très vive et je ne veux pas les inquiéter, de plus, si je suis ici, c'est un acte de foi, ce n'est pas pour m'enfuir comme une couarde au premier obstacle qui se présente devant moi.
Mais le doute et l'inquiétude s'insinuent malgré tout. La seule chose qui me soulage et me permette de vivre normalement est la prière qui fait désormais partie intégrante de ma vie. Je demande sans cesse à Dieu « d’accomplir en moi Sa Volonté » mais la situation matérielle ne s’arrange pas du tout bien au contraire.
Pour autant, chaque jour, je dois conduire les enfants au collège à Narbonne. Alors dans le but d'économiser l'essence j’évite les allers-retours, et je choisis donc de passer mes journées dans ma voiture en attendant la fin des cours pour mes enfants, utilisant ce temps à prier, méditer, lire la Bible.
Pour l’Assedic je m'entends répondre que... il n'y a tout bonnement plus d'argent! Sans plus aucune solution proposée. L'étau se resserre.
De fait, arrive un moment où les réserves alimentaires s'épuisent. Le soir rentrant a la maison, je vérifie qu’il me reste de quoi assurer le repas du lendemain, et je vérifie dans le frigo que tout est encore là mais ce soir là en soulevant la bouteille de lait je me rends subitement compte qu’elle est vide !!!! Le lait manque! De fait, il n'en reste plus une goutte. En effet, il y a bien là une bouteille... mais elle est vide et là je me sens envahie de larmes.
Je n’ai plus de quoi alimenter mes enfants, le spectre de la pauvreté passée refait son apparition et je revois les attentes, la quête dans les restos du cœur, et tout se qui s'y rattache.
Alors je demande pardon, a Dieu, a Jésus a Marie a tous les Saints du ciel de manquer a ce point de foi, de manquer de courage, d’intelligence, de je ne sais quoi et j’appelle au secours de toute mon âme j’appelle Dieu au secours et je répète sans cesse « l’Éternel m’établit en de verts pâturages et je ne manquerais de rien »
J’ai toujours fait en sorte de préserver mes enfants afin qu'ils s'épanouissent au mieux. C'est donc dans ce contexte que ma fille, confiante et ignorant tout de la situation, vient me demander la permission de se rendre chez une amie habitant le village. Permission accordée.
Elle sort de la maison et un instant plus tard rentre a nouveau en m’interpellant
« Regarde maman ce que j'ai trouvé devant la porte ! ». elle tient dans sa main ... une bouteille de lait!!!
Ma première réaction est de lui dire qu'il ne faut pas prendre les bouteilles triées pour le recyclage... mais elle me répond « mais maman regarde, elle est neuve », elle défait sous mes yeux le bouchon qui laisse apparaitre un opercule en aluminium totalement vierge !!!!
Il m’a entendue, je suis éperdue de reconnaissance, c’est un miracle, un miracle que Dieu a fait pour me dire combien il m’aimait ! et veillait sur mes enfants et sur moi ! et je ne cesserais jamais de remercier ce Dieu d’Amour et d’Abondance.
A présent je savais que « jamais plus je ne manquerais de rien »
Le lendemain, je me trouve comme à mon habitude, dans ma voiture mais cette fois avec un espoir fou, un amour fou car Dieu a entendue ma prière, il faut que je lui raconte il faut que je téléphone au Père Arnaud empressée et émue de lui raconter l'épisode de « la bouteille de lait ».
Tout en partageant ma joie le Père me dit « ah, Micheline le Seigneur vous aime vraiment beaucoup » ce a quoi je rétorque « mais moi aussi mon Père je l’aime vraiment beaucoup » !!!!
Je jubile, je suis aux anges, et puis nous finissons par raccrocher, le Père ayant ses prières a faire et moi les miennes, trois minutes plus tard a nouveau le téléphone sonne, c'est le Père Arnaud qui me rappelle « Micheline c’est vraiment très fort ! Vous savez que nous autres les prêtres, passons une grande partie de nos journées à prier et à méditer?
Mais oui mon Père c’est votre sacerdoce je crois ? Oui c’est cela, et bien savez vous quel est l’objet de la prière d'aujourd'hui ?... » Non mon Père ….
Eh bien le voici
«Venez boire à la Source, et vous aurez l'eau et le lait, sans avoir à les payer »!...
Frappez et l’on vous ouvrira ! Alors soit Seigneur, telle est ta volonté.
Je me remets en prière, je suis dans ma voiture il est neuf heures du matin. A 11h40, le téléphone sonne à nouveau, un numéro dans la Marne et c’est un monsieur qui se présente comme étant Le Directeur des Assedics de Reims !!! en personne qui m’appelle. Je suis stupéfaite, je ne comprends pas ce qui m’arrive, mais je ne suis pas au bout de ma surprise en entendant cet homme m’évoquer l'objet de son appel:
« Madame, nous sommes au courant de ce qui vous arrive. Sachez bien que vous n'êtes pas la seule à avoir subi des préjudices de la part de la société qui vous a embauchée.(...). Nous allons immédiatement vous faire virer la somme de 3000€ qui vous est due.»!!!
Je ne sais pas comment décrire la libération que j’ai vécue a ce moment là, j’étais paisible parfaitement en sécurité, reconnaissante n’est pas un mot suffisant pour dire combien j’étais heureuse, combien je rendais grâce, mon âme et mon cœur étaient transportées d’allégresse et de reconnaissance envers Dieu.
Dans la foulée je téléphone à mon banquier qui me donne le feu vert pour que j’aille faire des courses.
Depuis ce premier jour où Dieu me montra qu’il m’avait exaucé en « accomplissant en moi Sa volonté », toute ma vie a changé, fondamentalement et définitivement pour toute mon éternité, a jamais pour Lui.
Le Père Arnaud me dira: « J’étais votre guide, me voici devenu votre témoin »... et il sera muté, ce qui fait que je ne serais plus en contact avec lui.
Merci infiniment mon Père, soyez béni de m’avoir aidée, soutenue et accompagnée jusqu'à cet instant ou le Seigneur m’a mise dans Sa main pour commencer à me transformer selon Sa Volonté
La vie reprend son cours dans la confiance et l'espoir. Néanmoins, cette somme d'argent tombée à point nommée ne peut toutefois remplacer un salaire régulier.
Je m’emploie donc a présent à prier et a chercher un travail qui se présente quelques jours plus tard, sous la forme de prises de rendez-vous pour... la vente de portes et fenêtres!
Autant dire que je connais le sujet, un mois d'essai puis un CDI, je suis vraiment rassurée car cela fait maintenant quinze jours que je travaille à ce poste, lorsqu'un coup de fil de Stéphanie vient … a point nommé pour évidement …à nouveau tout bouleverser !!!
Cette amie, pour laquelle j’éprouve une indéfectible estime et une amitié profonde et dont je salue la Foi. Celle-là même qui me révéla mon passé avec précision, ainsi que mon lien avec Thérèse de Lisieux.
Voici qu'elle m'appelle à présent pour quelque chose d'inconcevable …. Elle m’explique qu’elle est très fatiguée et qu’elle va renvoyer quelques personnes sur moi !!!!!! Autrement dit, elle me demande ni plus ni moins de la seconder!
Ma réaction est immédiate. Je suis dans une panique totale, je vends des fenêtres, je ne guéris pas les gens !!!! C’est tout simplement impossible!
Comment Stéphanie peut-elle imaginer un seul instant que je puisse assumer une chose pareille!
Je ne suis pas comme elle, je ne vois rien, je n’entends rien, je suis sous le choc, et complètement abasourdie et pourtant je sais que Stéphanie m’a aidée et que Dieu m’a emmenée ici, je me sais redevable de toutes les protections, toute l'aide manifestée dont je sais bénéficier...
Stéphanie s'emploie à me rassurer, m’expliquant qu'il s'agit seulement pour moi de transmettre toutes les informations que je recevrais concernant la personne me téléphonant.
Autrement dit, de livrer tout ce que j entends ou voit, au sujet de cette personne. Cela est aussi simple que cela!
Mais bien sûr !!!
Mais je ne vois pas, je n’entends pas !!!! « Ah tu crois » me répond elle « Fais confiance » et je finis par accepter dans un état de panique intérieure indescriptible. Stéphanie m’explique que, quatre règles sont à respecter:
Il est impératif que ce soit la personne qui fasse la demande.
Cela doit se dérouler sur la base de l'échange, et donc du don volontaire.
Il est impératif que la personne soit majeure du point de vue énergétique a savoir âgée de 16 ans au minimum
De plus et même si cela semble stupide, toutes les informations reçues doivent être données à la personne. « On ne connait pas le chemin que l'âme a choisi ». On doit observer une rectitude sans faille.
Cela dit je ne me se sens pas pour autant capable de faire une telle chose, je me mets donc a faire ce que je sais être la meilleure source d’inspiration pour moi, prier, toute une semaine, jusqu’au moment au je sens que la panique s’éloigne et que …. Sonne l'heure de mon premier rendez-vous…. Je décroche, quelque peu émue et subitement aux premiers mots prononcés par la personne tout s'arrête.
Je ne ressens absolument plus aucune peur. Le trac, la panique, tout cela s'est envolé. Seules demeurent l’écoute, et l’attention.
Je m’en souviendrais toute ma vie, cette dame qui m’expose son problème: « Je vous appelle de la part de Stéphanie parce que j’ai un problème dans ma vie, tout est bloqué, j’ai trente cinq ans et tout ce que j’entreprends échoue, quoique je fasse, tout tombe a l’eau » me dit elle.
Dès la fin de la phrase, je me mets en prière et naturellement je ferme mes yeux, soudain, l’image d’un enfant qui se noie !!!!! et pourtant pas d’émotion en moi, c’est un peu comme si je regardais un film, avec un recul total.
Me souvenant de toutes recommandations de Stéphanie je parle de cette vision a la dame en lui demandant si elle n’aurait malheureusement pas perdu un enfant ou un frère ou une sœur bébé lors d’une noyade. « Non non pas du tout, me répond elle, cela ne me dit rien du tout, nous n’avons pas eu d’enfant mort dans notre famille ! »
Je me sens très mal a l’aise et je me dis que je suis nulle, que Stéphanie c’est trompée, c’est évident, je ne suis pas faite pour cela !!!!
Et puis soudain, à l’autre bout du fil ….
«Ah mais attendez ! Maintenant que vous me le dites cela m’y fait penser, en effet mes parents m'ont raconté... Lorsque j'étais bébé, ils ont pris le bateau avec moi. Le bateau a coulé, et je me suis noyée! On a dû me réanimer!!! Mais j’ai bel et bien été noyée, c’était moi le bébé noyé !»
Imaginez le soulagement, je venais d’avoir ma première vision et ….. Cela correspondait a quelque chose de réel pour la personne ….
Alléluia c’est vraiment toi mon Dieu le plus fort !!! Yes !
Je comprenais en expliquant au fur et a mesure a cette dame que c’était la mémoire traumatique de cet épisode là, qui, même si elle n'en était pas consciente, bloquait tout. Son souffle, « sa vie » s’était arrêté, « bloquée » quelques instants. La mémoire mise à jour, elle pouvait désormais aller de l'avant puisque il lui avait été possible de se réapproprier ce souvenir enfoui dans sa mémoire de bébé...
Je suis en Service et je m'accroche à cela sinon le vertige serait trop grand, le risque pour l'ego serait trop élevé ...
Je Lui demande sans cesse de veiller sur moi, sur mon âme, afin que je ne trébuche pas, afin qu'Il me garde sous Son aile protectrice.
Qu'Il m'empêche de me fourvoyer dans la volonté de pouvoir, l'illusion du succès, enfin en tout cas pour qu'Il me garde dans ce service éternellement que je Lui dois de l’amour et de la tendresse qu’Il me montre chaque jour.
Un matin, un désir profond, extrêmement profond, nait en moi, je dois faire ma première communion !!
Mais oui, bien sûr, à 40 ans tu vas faire ta première communion !! Et la marmotte, elle met le chocolat dans le papier d'alu hein?... Je vais peut être boire un café avant de décider, hein !!
Comme à mon habitude, je résiste, je ne me vois pas demander à un prêtre si je peux faire ma communion !
Et puis il faut sûrement faire ou avoir fait plein de choses pour avoir ce droit ….. Mais l'idée reste, elle s'inscrit en moi, elle se répète et remplit mon cœur de joie sans que je comprenne le sens de la plénitude que je ressens à cette idée ! Chaque jour un peu plus profondément, Il me parle, me demande de le faire, me fait sentir à quel point cela va m'apporter de la joie et du bonheur, et je continue de résister !!!! MOI! Une femme de quarante ans, je ne vais tout de même pas demander à un prêtre de me donner la communion, je ne vais pas faire de catéchisme à mon âge !!
Pourtant malgré tous mes obstacles intérieurs, mon orgueil, mes peurs, je me décide à en parler à une amie à qui j'ose demander si elle sait comment cela se passe et ce qu'il faut faire pour recevoir sa première communion.
Elle me répond tout simplement, "mais il te suffit de le demander et on te l'accordera, demande !" ces mots entrèrent en moi comme s'ils y étaient attendus avec une jubilation inimaginable. Je vais recevoir l’Eucharistie, je vais communier !! Quel bonheur !!
A cet instant précis ma décision était enfin prise, je me rendais à la messe le dimanche suivant et à la fin de la cérémonie, m’avançais vers le prêtre pour lui poser la question, en étant très émue, et surtout très angoissée à l’idée qu’il me réponde négativement.
«Mon père, puis-je faire ma première communion, s'il vous plait ?»
Ce prêtre me regarde en souriant en signe d'approbation et, après en avoir discuté un moment avec moi, me propose de me mettre en rapport avec le couvent des petites sœurs d’Ornaisons pour entamer une année de catéchèse !! «Un an, Seigneur ? C’est ça Ta Volonté pour moi ?. Tu veux que je fasse un an de catéchisme ? Oh non, je t’en prie, pas si longtemps, je te promets d’être assidue mais je ne peux pas attendre si longtemps ! Non je t’en prie fais quelque chose, pas un an c’est trop long !
C’est là, dans ce petit couvent, que je fis une des rencontres les plus importantes de ma vie, celle de "la petite Sœur Marie Odile", cet Ange que Dieu a mis sur mon chemin... Et qui, dans son départ pour Le rejoindre, me donnera une des preuves les plus fortes que j'appartiens à Dieu depuis bien longtemps...
Je me souviens alors d'une des mémoires dont Sarah, ma chamane, m'avait aidée à retrouver le souvenir.
En 434 après Jésus Christ ; Religieuse dans un couvent, mon seul bonheur était à l’époque, d'être près d'une de mes sœurs que je considérais déjà comme une Sainte à l'époque,
Sarah m'expliqua qu'à cette époque, cette religieuse mourut sans que je puisse rien y faire et que, de chagrin, je quittais les Ordres, posant ma Bible et mon chapelet en partant du couvent, ayant perdu la foi en Dieu...
Marie Odile, Sœur Marie Odile, celle qui va me faire la catéchèse, celle qui parviendra à convaincre le Père qu'il est urgent que je reçoive la bénédiction de la première communion, celle qui se battra pour que le délai passe de un an à trois mois, et, qui réussira.
Celle qui écoutera mon histoire, qui comprendra que, ce qui m'arrive, est la Volonté Divine, avec ses mots à elle, et qui me soutiendra avec fermeté dans ce chemin de Foi et d'appartenance à Dieu dans ce Service. Celle aussi qui décédera quelques jours à peine avant cette communion qu'elle aura tant voulue pour moi, et, qui me fera le cadeau, par l'intermédiaire de ses sœurs du couvent, de Sa Bible et de son chapelet de prières avec la dédicace.
"Vos petites sœurs d’Ornaisons …"
"Vos petites sœurs d’Ornaisons", oui, Mes petites sœurs d’Ornaisons, Ma chère petite sœur Marie Odile me laisse ainsi entre les mains le Pardon de Dieu, Il me rend ma feuille de route à travers ce départ de Sœur Marie Odile pour le Ciel, et ce cadeau qu’elle me fait sur terre. Mon errance est enfin terminée, à travers elle Dieu remet ce jour-là entre mes mains la Bible et le chapelet que j'avais déposés depuis si longtemps et dont je n'avais parlé à personne. Mon âme a enfin retrouvé sa vraie place, sous l'aile protectrice et aimante de Dieu.
Je venais de signer mon CDE Contrat a Durée Eternelle avec Dieu et ce qu’Il me donne a voir pour chacun de nous, guérir, soutenir, soulager, encourager, mais surtout aimer, sans juger, juste aimer...